Piéce de théâtre française, en français, à Brisbane
A droite: Thomas Smith et Isabelle Johnson. Dessous droite: Hugues Girod et Alice Militon
Photos Oliver Piau.
L’Etudiante et Monsieur Henri
Ecrite par Ivan Calbérac
Présentée par le Théâtre Français de Brisbane
Queensland Multicultural Centre
Kangaroo Point
Brisbane
Saison jusqu’au 22 juillet. Réservations: http://qmc.org.au/events/brisbane-french-theatrepresents-student-monsieur-henri
La nuit dernière, j’ai eu l’occasion unique de
voir un spectacle entièrement en français,
accompagné de sous-titres anglais. J’ai n’ai pas eu à quitter Brisbane pour le voir et les members de l’audience n’étaient pas tous des Français.
L’Etudiante et Monsieur Henri est une pièce contemporaine présentée par le Théâtre Français de Brisbane. Une pièce de théâtre moderne n’est pas une expérience qui m’est très familière, étant plutôt habituée au théâtre de Molière et de Beaumarchais. Cependant dans la vie, il faut toujours rester ouvert aux aventures nouvelles. Cette pièce, écrite en 2011 par Ivan Calbérac était à la fois touchante, poignante et parfois chaleureuse. Elle a été produite par une équipe compétente de personnes creatives; et a été performée par quatre acteurs tout aussi capables les uns que les autres.
Les applaudissements pour Henri, qui ont retentis dans la salle à la fin du spectacle,
étaient tout à fait authentiques. La pièce suit le scénario d’une jeune étudiante, Constance, qui a besoin d’un logement à Paris.
L’occasion se présente pour elle de louer une chambre chez Henri, un vieil homme grincheux et belligérant, qui n’a aucun scrupule à jeter à la poubelle les biens qui appartiennent aux autres.
Constance emménage chez lui et se retrouve embringuée dans un plan qui l’obligera à se mêler - à contre-coeur - aux histoires personnelles de la famille dysfonctionnelle d’Henri.
Pendant ce temps, on fait la connaissance de Paul, le fils d’Henri, ainsi que de Valérie, la femme écervelée de Paul.
Toutefois, c’est à travers ces personnages que l’on commence à apercevoir l’ombre de gens ordinaires qui mènent une vie quotidienne.
Cette comédie dramatique met en lumière des aspects importants de la vie, tels que: famille,
amour, loyauté et finalement la mort; mais elle fait évoluer chaque scène avec humour et émotion, dont le sérieux ne pèse aucunement. Après tout, la vie est sérieuse néanmoins elle peut être drôle également.
Le travail de Calbérac le démontre clairement avec des dialogues charmants et des tropes et thèmes souvent joués qui sont réaffirmés ici. Alice Militon dans le rôle de Constance, Hughes Girod dans celui d’Henri, Isabelle Johnson jouant Valérie et Thomas Smith le rôle de Paul étaient tous ma-gni-fiques dans leurs rôles respectifs et les rires du public, qu’ils ont incités, étaient dûs à leurs dialogues si bien joués et à leur groupe si bien soudé.
Ce qui a véritablement créé un ensemble cohésif était le sentiment de passion, et de fierté à être Français, éprouvé par la troupe théâtrale. Il était évident que les acteurs se réjouissaient de pouvoir parler leur langue natale et cela apportât un sens de légèreté et de divertissement à la soirée.
Ce que j’ai apprécié le plus dans cette production, ce n’était pas uniquement le prétexte de me laisser envoûter par la beauté de la langue française, ni l’ambience du QMC, ni encore les petits fours et l’excellent vin. C’était, en réalité, le fait que les gens sont sortis avec le sourire aux lèvres et le sentiment d’avoir vu un bon spectacle. C’est ce que j’appelle une excellente soirée au théâtre.